La location d’un bien immobilier n’est pas sans risques pour le propriétaire, notamment en ce qui concerne les impayés de loyers. Pour pallier à cette problématique, deux solutions principales s’offrent aux bailleurs : l’assurance loyers impayés et la caution. Découvrons ensemble les spécificités de chacune d’elles ainsi que leurs avantages et inconvénients.
L’assurance loyers impayés
L’assurance loyers impayés (ALI) est un contrat souscrit par le propriétaire auprès d’une compagnie d’assurances, qui vise à garantir le paiement des loyers en cas de défaillance du locataire. Ce dispositif permet au bailleur de se protéger contre les risques locatifs tels que les impayés, les dégradations ou encore la vacance locative.
Les garanties offertes par une ALI sont généralement modulables en fonction des besoins du propriétaire. Elles peuvent couvrir non seulement les loyers impayés, mais aussi les charges locatives, les détériorations immobilières et éventuellement les frais de procédure judiciaire en cas de litige avec le locataire.
Le coût de l’ALI varie selon la compagnie d’assurances et le niveau de garanties choisi. Il se situe généralement entre 2% et 4% du montant annuel des loyers perçus, soit environ 300 à 600 euros par an pour un loyer mensuel de 1000 euros.
En cas de défaillance du locataire, l’assureur prend en charge le paiement des loyers impayés dans la limite du montant garanti, après un délai de franchise généralement compris entre 1 et 3 mois. L’assureur se retourne ensuite contre le locataire défaillant pour récupérer les sommes avancées.
La caution
La caution est une personne qui s’engage à régler les loyers impayés en cas de défaillance du locataire. Elle peut être un parent ou un proche du locataire, ou encore une personne morale telle qu’une association ou une entreprise. La caution signe alors un acte de cautionnement solidaire lors de la signature du bail.
Le principal avantage de la caution est son coût nul pour le propriétaire. En effet, c’est le locataire qui doit rechercher une caution et éventuellement prendre en charge les frais liés à cette démarche.
Toutefois, la caution présente aussi des inconvénients pour le bailleur. D’une part, il doit vérifier la solvabilité de la caution et s’assurer qu’elle dispose des revenus suffisants pour assumer les loyers en cas d’impayés. D’autre part, en cas de défaillance de la caution, le propriétaire doit engager une procédure judiciaire souvent longue et coûteuse pour récupérer les sommes dues.
ALI ou caution : comment choisir ?
Le choix entre l’assurance loyers impayés et la caution dépend de plusieurs facteurs, tels que la situation du locataire, le niveau de risque que le propriétaire est prêt à assumer et les garanties souhaitées.
En général, l’ALI offre une protection plus complète et sécurisante pour le bailleur. Elle permet en effet de garantir le paiement des loyers sans avoir à vérifier la solvabilité d’une caution ni à engager de procédure judiciaire en cas de défaillance. De plus, l’ALI couvre souvent des montants plus élevés que ceux garantis par une caution.
Toutefois, si le locataire dispose d’une caution solide et fiable, le propriétaire peut opter pour cette solution afin d’économiser les frais liés à l’ALI. Il convient toutefois de garder à l’esprit qu’en cas de défaillance du locataire et/ou de la caution, les démarches pour récupérer les loyers impayés peuvent être longues et fastidieuses.
En conclusion, il est important pour le bailleur de bien évaluer les risques locatifs auxquels il s’expose et de choisir la solution qui lui semble la plus adaptée en fonction de sa situation et de ses attentes. En cas de doute, n’hésitez pas à consulter un professionnel du secteur immobilier ou un conseiller en assurances pour vous accompagner dans votre démarche.